Une liste de film
La saga Police Academy fait partie de ces séries de films qui ont marqué mon enfance et façonné mon humour. Bien avant que je ne découvre d’autres comédies cultes, ce sont Mahoney, Hightower, Jones, Tackleberry et toute la bande qui m’accompagnaient devant la télévision. Leur univers à la fois absurde, attachant et totalement décomplexé m’a suivi pendant des années.
Avec leurs gags parfois burlesques, leurs personnages aussi improbables qu’inoubliables, et une ambiance légère qui ne se prend jamais au sérieux, ces films ont été pour moi une véritable porte d’entrée vers le cinéma comique des années 80 et 90.
Revoir la saga aujourd’hui, c’est un peu comme rouvrir un album de souvenirs : je retrouve les mêmes rires, les mêmes situations improbables, et cette énergie légère qui fait tellement de bien. Police Academy, c’est une série qui ne cherche qu’une chose : faire sourire — et c’est sûrement pour cela qu’elle m’a autant marqué.
Dans cet article, je reviens sur chacun des sept films de la saga, avec pour chaque opus son trailer, un court ressenti personnel et ce qui continue de me plaire encore aujourd’hui.
Ce premier film, c’est un peu la naissance d’un désastre parfaitement maîtrisé. On y découvre une bande de recrues tellement improbables qu’on se demande encore comment elles ont pu passer la porte de l’académie sans déclencher une alarme. Mahoney fait du Mahoney, Jones invente un langage sonore parallèle, et Tackleberry tombe amoureux de son arme plus vite qu’un ado de 14 ans devant son premier crush. C’est le film qui m’a fait comprendre qu’être adulte, c’était peut-être juste apprendre à bien gérer ses bêtises.
Ici, nos héros quittent l’école… pour mieux semer la pagaille dans un commissariat qui n’avait rien demandé. Le film m’a toujours fait rire parce qu’on sent bien que personne n’est réellement prêt — ni les flics, ni les criminels, ni même le scénariste qui a dû se dire “bon, on va les laisser faire, ça marchera bien”. Mention spéciale aux scènes où Jones utilise encore sa bouche comme arme de destruction massive. Ce mec mériterait un Grammy rien que pour ça.
Et voilà que tout ce beau monde retourne à l’académie… comme si une seule année n’avait pas suffi à traumatiser les instructeurs. Cette fois, ils deviennent formateurs — ce qui est à peu près aussi rassurant que mettre un gâteau au fromage dans une centrifugeuse. Le plaisir du film, c’est de voir les anciens tenter (vraiment essayer, hein) de paraître sérieux. Spoiler : ils n’y arrivent jamais. Et c’est tant mieux.
Dans celui-ci, ils décident de recruter des civils. Honnêtement, quelle meilleure idée que de donner un badge à n’importe qui ? C’est comme si la saga avait voulu tester la solidité de l’univers tout entier. Les nouvelles recrues sont encore plus imprévisibles que les anciennes, et au final, tout le monde court dans tous les sens — et nous, on rigole du début à la fin. C’est l’épisode où j’ai compris que la saga ne connaissait aucune limite. Aucune.
Ah, Miami… le soleil, la plage, les chemises improbables… et un gang d’incapables professionnels en vacances. Cet épisode a toujours eu une vibe “voyage scolaire pour adultes non supervisés”. Entre les méchants pas vraiment méchants, les courses-poursuites en tong, et les gags qui sentent la crème solaire à 200 mètres, c’est un pur concentré de fun. Et il faut le dire : les flics de Miami n’ont clairement jamais vu un groupe pareil.
L’épisode où la ville est en panique… mais honnêtement, quand on voit qui vient la sauver, on comprend pourquoi. Ce film, c’est un festival : des voleurs discrets comme des klaxons, une équipe de police qui improvise plus que des comédiens d’un café-théâtre, et un chaos total qui finit par fonctionner par miracle. J’ai toujours adoré ce volet car il pousse encore plus loin la logique “on ne sait pas ce qu’on fait, mais on va le faire quand même”.
Alors là… déplacer l’équipe à Moscou, c’était le cross-over dont personne n’avait rêvé mais que tout le monde méritait. Voir nos héros essayer de s’adapter à la Russie des années 90, c’est un peu comme regarder un pingouin essayer de jouer du piano : c’est maladroit, c’est improbable, mais c’est absolument hilarant. Ce film a un charme particulier, mélange de décalage culturel total et de gags qui ne prennent aucune frontière au sérieux.
Et franchement, rien que pour Jones qui fait des bruits en plein Kremlin, ça valait le déplacement.
Et en plus il y a une série ?
Parce que sept films ne suffisaient pas à canaliser toute cette folie, Police Academy a également eu droit à sa propre série animée. Oui, oui : quelqu’un, quelque part, a décidé qu’il était temps de confier ces personnages à un format encore plus déjanté. Et franchement, ils ont eu raison.
Dans la série, tout est encore plus exagéré : les gags, les gadgets, les situations improbables… Même Jones semble avoir doublé sa bibliothèque de bruits bizarres — ce qui paraissait pourtant statistiquement impossible. Les méchants ressemblent parfois à des figurants d’un cartoon des années 80, et les héros enchaînent les missions improbables avec une énergie qui ferait rougir un hamster sous Red Bull.
C’est une version plus colorée, plus excentrique, et encore plus libre de l’univers Police Academy. Et si elle s’adresse clairement à un public plus jeune, elle garde ce petit grain de folie qui m’a accompagné durant toute mon enfance. Bref : même en dessin animé, ils n’arrivent toujours pas à faire les choses normalement… et c’est exactement pour ça qu’on les adore.
🎥 Une possible suite ? Oui, elle existe… quelque part, dans le chaos du “development hell”
Depuis des années, la rumeur d’un nouveau Police Academy revient régulièrement, un peu comme un boomerang qu’on aurait lancé en 1984 et qui hésiterait encore à revenir. En septembre 2018, Steve Guttenberg lui-même — l’éternel Mahoney — a annoncé qu’un nouvel opus était bel et bien en préparation. Une vraie annonce officielle, pas juste un fan optimiste qui rêvait trop fort !
Le problème ? Le projet semble avoir élu domicile dans le “development hell”, cette fameuse zone mystérieuse où les films se perdent pendant des années. Là-bas, ils errent, stagnent, attendent un scénario… un réalisateur… un budget… ou peut-être juste un signe du destin.
Pourtant, savoir que Guttenberg est partant suffit à faire renaître l’espoir. Imaginer Mahoney revenir, même plus âgé, c’est un peu comme se dire qu’on va retrouver un vieux copain de classe qu’on n’a jamais vraiment oublié. Et avouons-le : le monde actuel pourrait largement bénéficier d’une bonne dose d’absurdité à la Police Academy.
Alors, est-ce qu’on aura un Police Academy 8 un jour ? Peut-être. Peut-être pas. Mais tant que Mahoney croit encore à un retour, moi aussi j’y crois. Après tout… quand on voit ce que ces personnages ont déjà survécu, le “development hell”, c’est presque une promenade de santé.